Mediaset suppose que le projet de fusion pour créer MFE-MediaForEurope ne pourra pas se concrétiser
La résolution du tribunal de Madrid du 30 juillet 2020 concernant la fusion transfrontalière rejette la requête de Mediaset España demandant la levée de la suspension préventive du projet de fusion.
Le conseil d'administration de Ensemble média, réuni ce mercredi 5 août, et présidé par Fedele Confalonieri, a analysé la résolution du tribunal de Madrid du 30 juillet 2020 concernant la fusion transfrontalière MFE-MediaForEurope communiquée au marché le 7 juin 2019. Concrètement, la Résolution a rejeté la demande de Mediaset Espagne qui demandait la levée de la suspension conservatoire du projet de fusion.
Mediaset accepte la décision du tribunal espagnol, mais ne partage pas les conclusions, qu'elle respecte cependant, et réitère que, également sur la base de l'avis de ses conseillers juridiques dans chacun des territoires concernés par la projet de fusion transfrontalière, le projet est conforme à la réglementation applicable, respecte les droits des actionnaires confirmés par les tribunaux italiens et néerlandais et vise uniquement à sauvegarder les intérêts de Mediaset et de tous les actionnaires qui approuvent l'opération.
La décision prise par le tribunal de Madrid est une conséquence uniquement de l'opposition instrumentale et prédéterminée de Vivendi, qui agit dans son propre intérêt, également en tant que concurrent de Mediaset, assure le groupe audiovisuel.
Toutefois, étant donné que la décision du tribunal espagnol empêche de terminer l’opération dans le délai prévu Conformément à la législation néerlandaise (2 octobre 2020), le Conseil d'Administration constate que le projet de fusion, tel qu'approuvé le 7 juin 2019, est irréalisable pour des raisons techniques.
Le Conseil, confirmant la validité du plan industriel de MFE MediaForEurope, a immédiatement lancé l'étude d'une mise en œuvre différente du projet original qui atteint les mêmes objectifs.
Pour Mediaset, il est évident que cette interruption constitue un préjudice grave résultant de l'hostilité de Vivendi, qui a commencé à se matérialiser juste après la rupture de contrat par le groupe français en 2016 (vente de Premium) et l'escalade ultérieure des attaques contre Mediaset. Une série d'infractions qui culmine aujourd'hui avec la décision judiciaire qui bloque le projet de fusion ; des infractions extrêmement lourdes pour lesquelles Vivendi devra répondre devant les tribunaux.
Concernant l'avenir du MFE MEediaforEurope, le Conseil d'Administration a examiné la lettre envoyée récemment par Vivendi, dans celui-ci, reconnaissant la validité industrielle du projet MFE, annonce sa volonté de soutenir les projets de développement international de Mediaset, mais le communique hors délai (le projet est public depuis juin 2019) et sans formuler les propositions concrètes nécessaires.
Cependant, Mediaset reste ouvert aux options qui augmentent la valeur pour tous les actionnaires ;
souhaite mettre en œuvre des solutions de développement cruciales pour l'avenir du Groupe ; et ne peut ignorer les dommages irréparables qui lui ont été infligés.
Le Conseil d'administration constate qu'à ce jour, la lettre ne satisfait à aucun des trois points mentionnés.
Si Vivendi entend réellement négocier sur des bases concrètes et orientées vers les intérêts de tous les actionnaires, y compris ceux des actionnaires majoritaires, Mediaset est prêt à ouvrir une table de dialogue pour vérifier cette approche nouvelle et positive, affirme le groupe.
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